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Par Loïc Simba
10 nov. · 2 mn à lire
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Le kin-ball : ça se joue à (grosse) balle

Si être le dernier choisi lors de la formation des équipes en EPS t’a traumatisé, le sport de ce mois d'octobre est fait pour toi : le kin-ball.

Bonjour à toi, sportif intrépide ! (Ou pas, aucun jugement ici 😊)

Les mercredis 11, 18 et 25 septembre 2024, le Paris XIII Kin-ball, seul club de la capitale, a organisé trois sessions d'initiation à ce sport bien particulier. J’ai bravé la pluie pour me rendre à la dernière de ces sessions avec un ami photographe (merci à lui !).

Le kin-ball, ça ne te dit rien ? Reste à l’aise, je vais t’en expliquer les bases 👍

Le kin-ball, kézako ?

C’est un sport plutôt récent. Selon la Fédération Kin-Ball France (quoi ? Bien sûr qu’il y en a une), il a été inventé au Québec en 1986 par Mario Demers, un éducateur sportif. Toujours d’après la fédé, le Québécois a voulu inventer “un sport qui renverse tous les codes habituels des sports collectifs”. Rien que visuellement, c’est le cas !

→ Regarde-moi cette grosse balle

De tous les sports, le kin-ball est celui qui se joue avec le plus gros ballon : 1 mètre 22 de diamètre. Soit la même taille qu’un enfant de CP… ou un peu plus de la moitié de la mienne 👇🏾

À gauche, le ballon, à droite, c'est moi. ((c) M. P.)À gauche, le ballon, à droite, c'est moi. ((c) M. P.)

Fort heureusement, la balle est loin d’être aussi lourde que tu pourrais l’imaginer ! Elle est même très rebondissante. Malgré tout, vu sa taille, il faut un véritable travail d’équipe pour la renvoyer…

Et éviter de finir comme Indiana Jones dans Les Aventures de l’arche perdue.

→ Un sport où l’équipe est primordiale

Je vais être franc : la jouer solo au kin-ball est impossible. L’avantage, c’est que quel que soit ton niveau, tes co-équipiers seront obligés de te prendre en compte (et d’être sympa avec toi 😉).

Sur le terrain, il y a trois équipes de quatre joueurs chacune : la bleue ou rose (ça dépend des chasubles à disposition), la grise et la noire. Généralement, chaque match se joue en périodes, qui s’achève lorsqu’une équipe atteint 11 points. Quatre périodes gagnées, et le match l’est aussi.

Pour marquer au kin-ball, il suffit que l’équipe à laquelle on lance le ballon n’arrive pas à la rattraper. Si elle y arrive, le match continue. Sinon, chacune des deux équipes adverses reçoit un point.

Toutefois, attention, il ne suffit pas de renvoyer la balle. Tu vas devoir, après l’avoir attrapé, crier le nom de l’équipe à laquelle tu envoies le ballon (“OMNIKIN bleu, OMNIKIN gris…”).

Ensuite, il faut absolument que trois des quatre joueurs d'une équipe touchent le bas de la balle en moins de cinq secondes après son rattrapage, et que le joueur restant l’envoie ! Sinon, points aux adversaires. Tu vois pourquoi une bonne stratégie d’équipe est indispensable 👀

Le kin-ball, j’ai testé pour toi

Passons maintenant au kin-ball dans la pratique.

Après un échauffement complet, guidé des joueurs du Paris XIII (échauffement qui m’a fait presque autant suer que les matchs), l’étape essentielle, avant de jouer, est d’apprendre à maîtriser la balle. Là, tu n’auras pas d’autre choix que d’utiliser ta tête… littéralement.

Tu connais Atlas, ce personnage de la mythologie grecque qui porte la Terre sur ses épaules ? 👇🏾

"Atlas Farnèse", (c) NatalyaSole/Wikicommons"Atlas Farnèse", (c) NatalyaSole/Wikicommons

Eh bien, c’est (un peu) que tu fais au kin-ball.

Tes deux mains et le sommet de ton crâne servent de trépied. Cependant, il faut bien se baisser sous le ballon : je ne souhaite à personne de recevoir un coup dans la nuque !

Les trois étapes de la "maîtrise" d'une balle de kin-ball. ((c) M. P.)Les trois étapes de la "maîtrise" d'une balle de kin-ball. ((c) M. P.)

Une fois la balle domptée, les règles du jeu s’apprennent vite. Il faut oser utiliser ses pieds et ses bras pour rattraper un maximum de ballons. Et n’oublie pas tes co-équipiers : la concertation et la stratégie sont capitaux au kin-ball. Si quelqu’un doit lancer la balle, tu dois immédiatement savoir si c’est toi qui va la lancer ou pas ; et si tu dois la lancer, tu dois annoncer la bonne équipe. Tout ça, ça se discute.

Lors d’un match, ouvre donc grand les yeux et les oreilles, n’aies pas peur de la balle et n’hésite pas à l’attraper avec tout ton corps. Enfin, amuse-toi !

Après deux matchs, je peux t’avouer que je suis encore loin d’être un pro, mais j’ai pu récupérer deux belles balles, en frapper d’autres 😌 (même si je ne suis pas sûr que mon équipe ait gagné 😅)

Si j’ai pu passer un bon moment, crois-moi, tu peux aussi.

J’ai aimé…

→ La simplicité du jeu : pas de règles (trop) compliquées

→ Un sport accessible et amusant (tu n’as pas besoin d’être un athlète pour mener des actions décisives sur le terrain)

→ L’importance de l’esprit d’équipe et de la stratégie

→ Zéro temps mort !

J’ai pas aimé…

→ Finir avec les jambes, le postérieur et les poignées en feu (mais après tout, le kin-ball est quand même plus intéressant qu’une séance de squats).

Si ça te tente 👇

Rends-toi sur le site de la fédé française de kin-ball : www.kin-ball.fr

Tu y trouveras une carte des clubs français ainsi qu’un agenda des évènements à venir (parce qu’à défaut d’en faire, c’est chouette à regarder le kin-ball) 😁

▶️ Une preuve ? Clique ici (C’est la vidéo de la finale masculine de la coupe du monde 2019 France-Canada-Japon, qui s’est déroulée aux Ponts-de-Cé. La prochaine se tiendra en Corée du Sud en Novembre 2024).

Alors, chaud ou pas ?

N’hésite pas à me laisser un commentaire ou à me contacter si tu as un sport insolite que tu aimerais que je tente pour toi ✉️

D’ici, sport-toi bien ! (J’assume le jeu de mot pourri.)

P. S. : merci au Paris XIII Kin-ball pour leur super accueil !